Avant d'arriver à Machhad, nous prîmes de l'essence à une pompe dans le désert, et de la fenêtre du car, je vis que le prix de l'essence était à 18 centimes (FF) , le litre en Iran. J'en fus stupéfié.
Le propre du bon voyageur, n'est il pas de savoir se surprendre?
Je voulais explorer Machhad. Je partis seul dans ses méandres. Vers le centre, où se concentre les lieux sacrés, je vis une colonne d'hommes vêtus de noir qui s'avançait en cadence. En tête, il y avait des tambour frappés dans un rythme sourd - un bruit grave et profond - suivis de drapeaux vert, portés avec virulence.
Et ce fût des colonnes d'hommes, qui sur leur chemise noir, se frappaient les épaules avec des chaînes, jusqu'au sang...
Une sorte de frayeur m'envahit, devant cette manifestation massive et funeste. Je n'avais rien à faire là; face à, une telle puissance mystique et si mortifère...
Je me réfugiais dans une maison de thé. Là, je fis la connaissance, d'un jeune étudiant Iranien qui me montra son livre de français. Il me montra une photo d'un village au bord de la mer.
C'était Villefranche sur Mer, mon pays!