Dans les labyrinthes de ses rêve! Herat.
Dans l’instant, tout ce que je vivais en Afghanistan n’étais
en fait ni rêve, ni cauchemar.
Comme ce fût toujours le cas dans ce voyage, ce n'était, encore et encore, que la simple nécessité
de continuer, de survivre.
Ce voyage se transformait en une sorte de kaléidoscope
de fantastiques d’images, auxquelles je ne prêtais sur l’instant, aucune réelle émotion, ni aucun
sens. De simples images, dans lesquelles, je vivais.
Comment donner du sens en rapport avec l’occident, lorsque
le vendeur d’oiseaux avec son turban de bel Afghan est
dans la volière , dans les filets de la cage, et vous glisse l’oiseau
choisi par une petite trappe, après l’avoir attrapé d’un geste vif ?
Comment formuler un sens, lorsque nous vîmes un dromadaire
aveuglé par des œillères, tournant une meule de pierre, qui compressait des kilos
d’herbes, pour faire des plaques de haschish, séchant dehors au soleil ? Il y avait des
dizaines et des dizaines de plaques - empilée debout comme de tuiles - ce qui représentait des centaines de kilo, et les Afghans du coin, ne nous regardaient pas d’un très
bon œil.
Et comment inscrire un sens, au fait, que lorsque nous
étions dans une maison de thé au samovar fantastique, il y avait un groupe de personnes, devant ce
lieu, pour nous percevoir comme des
extra terrestre ? Nous faisions
sensation ! Surtout, pour un vieil afghan à la barbe bien blanche, qui devait
n’avoir jamais vu d’occidentaux.
Le sens de tout cela, le sens de ce périple dans ces
territoires, il allait falloir le créer
au jours le jours; il devait être crée chaque jours.
Cependant, je ressentais l’air vif de l’Asie Centrale: une
atmosphère unique au monde, indéfinie; une sécheresse venues des steppes, et un
puissant vent, se renforçant
progressivement depuis la sibérie, ouvrant d'infinies perspectives.